Mars
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Musique : Youandewan – Be Good To Me Poly
Le mois de mars lève doucement le rideau sur le printemps tant attendu. Les lumières presque lève-tôt viennent nous caresser aux creux du sommeil, et nous offrent des matinées rosées dansant sur ce ciel, promettant le bleu azur. Les passants voyagent plus légers, tandis que les arbres se recouvrent petit à petit de leurs feuillages. Les couleurs printanières éclosent et fleurissent à tous les coins de rues, dénudés encore il y a quelques jours. Le temps s’accélère, lorsqu’on les observe ces cerisiers, qui bourgeonnent, s’embellissent, et s’envolent sous nos yeux, vers l’été. « Que vous êtes belles », je m’émerveille, comme chaque année, le temps d’un printemps, le temps d’un prompt temps, devant ces parades florales. Je la retrouve, entre deux cadres de Pierre & Gilles, je le récupère, entre le chien et le loup encore un peu rougi du soleil. La pluie se parfume, les ombres et leurs jeux deviennent plus clairs, dévient mes pas, me dessinant de nouveaux terrains de jeux. On les accueille – enfin – ces tourtereaux à l’image de nos premiers rayons de soleil, pour partager leurs rires et les nôtres, et surtout pour prendre le temps de sourire ensemble. Le temps passe vite, il paraît. Mais le temps pose ses tons, un à un. Le mois de mars, avec ses nuances et touches qui se sont superposées, a été un mois plein de vie.
365 project – Une vidéo par jour
Mars, l’arrivée du printemps et de ses lumières m’a bien aidée à changer du registre des deux mois précédents. Les cerisiers reviennent dans le vent, la pluie, le soleil, sous toutes leurs couleurs, sans grande surprise. Les ombres reviennent aussi, un peu plus marquées chaque jour, et un peu plus joueuses aussi. Je redécouvre notre appartement, mes chemins pour aller au travail, et ça fait un bien fou.
Je sors mon 200mm pour la première fois du tiroir, me balade avec, un peu gauche encore. Je vois ce coucher de soleil de loin, mais si près en même temps, et je savoure ces nouveaux décalages de distance. Je me sers un peu plus des trépieds – un effort à souligner, vu ma hantise de cet outil pourtant si utile. J’ai tenté des retouches progressives au fil de mois, partant des filtres « polaroid » pour un effet doux, aux « diapositives » pour un effet saturé. Et je me surprends à réfléchir ainsi dans la continuité, chose que je n’ai pas faite les 2 derniers mois.
Chaque mois, je me dis que je préfère le plus récent, ce qui me semble plutôt un bon signe, même si pour l’instant, j’ai encore du mal à dire qu’il y a un progrès dans mon exercice. L’essentiel, c’est que j’ai hâte de commencer le mois d’avril, un peu moins de choisir le morceau du mois (puisque ça me prend toujours un temps fou pour le sélectionner), et de découvrir de nouvelles scènes.
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