Février
[vimeo 321199501 w=1024&h=576]
Musique : Ano natsu he by Joe Hisaishi
Il y a un endroit où je veux rentrer.
Au bout de ce retour, il y avait aussi un départ.
2ème vidéo de l’année, sûrement une des plus personnelles que je ferai en 2019. Ce retour au Japon, un peu différent de tous les autres, celui durant lequel je suivais les pas de mon père qu’il nous a laissés derrière lui. Depuis la réservation des billets vers fin décembre, je mûrissais en moi ces images, j’écoutais sans cesse plusieurs morceaux sans jamais pouvoir me décider. Finalement ce morceau qui passait en boucle dans leur cuisine, à chaque repas de famille devenait une évidence. J’avais pour la première fois, des images précises en tête. Certaines ne s’étaient pas présentées, d’autres oui. J’espérais trouver ces pruniers que je n’avais jamais vues de mes propres yeux, qui nous attendaient fleuries, devant la maison de ses parents. J’espérais revoir les rides tirés par ses sourires qui me rappellent les siens, mais en vain. Je dis toujours « je rentre au Japon », et, « je rentre en Belgique ». On est rentrés tous ensemble là-bas, pour lui souhaiter un itterasshai (mot pour souhaiter bon voyage, quand une personne part de son foyer). Parce que finalement, les retours et les départs ne sont que le commencement et la finalité de l’un de l’autre. Au bout d’un retour, il y a toujours un départ.
Projet 2019 – Une vidéo par mois
Pour cette deuxième vidéo, j’ai largement dépassé la minute que je m’étais fixée comme limite au départ. Mais vu l’importance du choix du morceau, et l’impossibilité de couper en pleine dedans, j’ai décidé de privilégier la musique à la restriction. C’est aussi la première fois que je me suis intégrée dedans, pour accentuer le côté personnel, bien que comme 99% des gens, je ne supporte pas vraiment me voir en images, et encore moins en mouvement. Mais c’est aussi des moments qu’on partage ensemble, mon homme et moi, où j’explique dans les grosses lignes les images que j’ai en tête, et qu’on s’essaie à plusieurs reprises certaines prises de vue. J’aime beaucoup ainsi créer des images à quatre mains avec lui, où les images finales dépassent celles que j’avais en tête.
Côté technique, du fait que j’ai pu intégrer des images réalisées par son drone, j’ai dû apprendre à travailler avec des fichiers proxy (des fichiers de qualité moyenne), qui permettent d’améliorer considérablement les performances du montage. Effectivement les images en 4K sont extrêmement volumineuses et mon Mac Book Pro datant de 2010 a vraiment du mal à suivre. Grâces aux créations des fichiers proxy, le montage s’est fait de façon très fluide, sans tirage de cheveux. C’est vraiment une option que je conseille, si vous voulez gagner du temps dans les traitements et rendus.
C’est aussi la première fois que j’ai effectué tous les traitements couleurs de la vidéo uniquement par Final Cut Pro. Jusque maintenant je retouchais les vidéos sur Lightroom, les exporter, et c’est avec ces fichiers que je faisais les montages. Ce workflow est évidemment ultra gourmand en espace disque. C’est pourquoi j’ai tenté une nouvelle approche, pour économiser un peu les coûts en espace, mais aussi en temps J’ai principalement utilisé les réglages couleurs pour améliorer les contrastes grâce à l’exposition, et les roues de couleurs pour modifier les teintes et les températures. Je ne me sens pas encore au point, mais cette méthode me paraît beaucoup plus efficace que de passer par 2 programmes. Il ne me reste plus qu’à m’exercer pour trouver des réglages qui ressemblent à mes couleurs en photos !
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